dimanche 17 février 2019

Deux générations de filles mères domestiques à Cambremer

Dans ma généalogie, on rencontre 2 générations de filles mères, ce qui implique qu'une partie de mon ascendance est inconnue, d'autant plus que ce sont des SOSA assez proches.
Je me suis beaucoup interrogé sur ces personnes, c'est donc naturellement que j'ai concentré des recherches sur elles.

Grâce a l'état civil, on découvre le noyau familial:

Partons de mon arrière grand père LABBEY Marcel Camille Arsène né le 04 octobre 1897 à Cambremer.
Il est fils de LABBEY Célestine Albertine âgée de 39 ans et demi, veuve de GASTION Eugène. Celle-ci est accouchée en la maison du sieur PINCON Arsène Constant située à Cambremer, quartier d'Englesqueville.

LABBEY Célestine Albertine est née le 07 avril 1858 au domicile des ses grands parents, elle est fille de LABBEY Aimée Delphine et de père inconnu. Elle se marie à l'age de 28 ans avec GASTION Eugène, le 19 septembre 1886 à Cambremer. Mariage de courte durée car l'époux décède quelques mois après, le 23 mars 1887 à Saint Laurent du Mont à l'age de 31 ans.

Outre mon arrière grand père né en 1897, Célestine Albertine a accouchée d'un fils mort né le 02 janvier 1893 à Cambremer, aussi de père inconnu.

Une visite au cimetière de Cambremer (vers 2008) ne m'a pas permis de retrouver une trace de LABBEY Célestine Albertine. Celle-ci est décédée dans ladite commune, en son domicile quartier du Nouveau Monde le 21 mars 1932. Ceci dit de nombreuses tombes étaient illisibles.

LABBEY Aimée Delphine est née à Cambremer le 12 décembre 1836. Comme indiqué précédemment, elle accouche de sa fille en 1858. Elle se marie le 13 janvier 1861 à Cambremer avec Jacques Adolphe MARCOTTE, veuf de Marie Justine Athalie ROBILLARD, décédée le 13 janvier 1860. Il me semble étonnant que le mariage ait eu lieu à la date du premier anniversaire du décès de sa première épouse, drôle de coïncidence. Dans cet acte de mariage, elle est présentée comme étant ancienne servante.
Elle meurt des suites d'un accouchement à l'age 35 ans le 14 octobre 1872 à Cambremer. Elle a eu au moins 7 enfants dont 6 portant le nom de MARCOTTE.

L'état civil apporte ces informations mais des recherches complémentaires dans les registres de catholicité ainsi que dans les recensements vont permettre d'en savoir un peu plus l'environnement de ces femmes.

Dans les registres de baptême de la paroisse de Cambremer, assez succincts, on extrait les informations suivantes:

Le dimanche 17 octobre 1897 a été baptisé "Marcelle Camille Arsène LABBEY" des œuvres de Célestine Labbey et de père inconnu. Le parrain est Hozy Arthur HOULEY, la marraine Camille Marie Eugénie CHILARD. Le parrain et la marraine ne semblent pas avoir de liens de parenté avec la famille. Arthur Hozy HOULEY et son épouse ont eu une fille née le même jour que Marcel Labbey, le 4 octobre 1897 également à Cambremer!
Au mariage d'Arthur Hozy HOULEY, le 23 décembre 1897, un des témoins est Arsène PINCON! L'épouse de dudit HOULEY est indiquée divorcée, son premier mari est CHILARD Cirille, ce CHILARD Cirille a une nièce qui se nomme Camille CHILARD, sans doute la marraine de Marcel LABBEY.

Célestine Albertine LABBEY a été baptisée le 8 avril 1858,  lendemain de sa naissance, fille de Delphine Aimée LABBEY et de père inconnu. Le parrain est Eugène LABBEY, la marraine Victorine LABBEY.

Voici la synthèse des nombreuses recherches effectuées dans les recensements de population:

LABBEY Célestine Albertine (1858-1932) doit figurer dans 13 recensements!

1861: Ne vit pas chez sa mère et son beau père Jacques Adolphe MARCOTTE. Peut-être chez ses grands parents? Aimée Célestine LABBEY 3 ans y vit (Recensement de Cambremer p9-10).

1866: Célestine Albertine âgée de 7 ans vit chez sa mère et son beau père à Cambremer, Le Bourg (Recensement de Cambremer p3). A noter que LABBEY Aimée Célestine agée de 8 ans vit chez ses grands parents, recensement p16, la même enfant?

1872: Elle habite à Cambremer, quartier La Bruyère et le Nouveau Monde, elle est servante chez MARIE Désirée, veuve PIERRE, propriétaire cultivatrice, 65 ans de Auvillars. (Recensement de Cambremer p13).

1876: Elle vit à Monteille, quartier de l'Eglise. Elle est servante chez GRAFFET Jean Baptiste, propriétaire de 70 ans né à Vieux Pont et DELAQUAIZE Anne Octavie âgée de 52 ans née à Bretteville sur Dives. Un autre domestique vit sous le même toit, BERNARD Eugène d'Ambourg âgé de 14 ans né à Cambremer. (Recensement de Monteille p52).

1881: Elle habite à Notre Dame d'Estrées. LABBEY Célestine (24?ans) est servante chez MAURY Adrien aubergiste âgé de 24 ans (Recensement de Notre Dame d'Estrées p122).

1886: Non trouvée sur Cambremer et de nombreuses communes aux alentours. A son mariage avec Eugène GASTION le 19 septembre 1886, elle est indiquée domiciliée à Cambremer

1891: Elle habite à Cambremer, quartier d'Englesqueville. Elle est domestique chez Joseph GOSSET, 53 ans, propriétaire cultivateur et son épouse RIPEY Victorine âgée de 52 ans. Un autre domestique vit a cet endroit, HERVIEU Joseph, âgé de 25 ans.(Recensement de Cambremer p13).

1896: Elle vit à Saint Laurent du Mont, quartier de l'Ancien Chemin de Cambremer. Elle est nommée LABBE Vve FONTAINE Célestine 38 ans, servante de PINCON Arsène journalier de 54 ans (Recensement de Saint Laurent du Mont p102). Pourquoi veuve FONTAINE  et non GASTION? GASTION Eugène est né de parents inconnus à Saint Lo le 28/02/1856 (malheureusement pas de registres) à son mariage avec LABBEY Célestine Albertine, par contre dans son acte de décès il est indiqué que sa mère est LAUDEL Justine. Après recherches, elle s'appelle en réalité LAUBEL Aimée Justine et s'est mariée à Cambremer le 31 juillet 1861 avec FONTAINE Firmin Amand. Elle s'était mariée une première fois le 14 février 1858 à Littry avec DAVID Adrien Théodule. GASTION Eugène a peut être été élevé par sa mère et son beau père FONTAINE Firmin Amand et certaines personnes dans la vie de tous les jours le nommait ainsi FONTAINE mais ce ne sont que des suppositions.

1901: Elle habite à Victot Pontfol, Section de Pontfol. Elle est indiquée épouse de PINCON Arsène 54 ans, journalier, son fils Marcel âgé de 3 ans figure également. FOUBERT Ludovic, domestique de 37 ans vit sous le même toit. (Recensement de Victot Pontfol p24).

1906: Non retrouvée...

1911: Non retrouvée...

A noter que PINCON Arsène 70 ans décède le 27 avril 1913 à Cambremer, en son domicile quartier d'Englesqueville.

1921: Elle habite seule à Cambremer, Nouveau Monde (Recensement p10).

1926: Elle vit à Cambremer, Nouveau Monde avec CARROT Pierre né en 1867 à Rennes, ce dernier est indiqué pensionnaire. (Recensement de Cambremer p11)

1931: Elle habite à Cambremer, Nouveau Monde sous le nom de GASSION, elle est domestique chez CARRAU Ange maçon né en 1867 à Vernes(?). S'agit il de la même personne qu'en 1926? Il est fort probable, il existe la commune de Vern sur seiche à proximité de Rennes. (Recensement de Cambremer p13).

La mère de Célestine Albertine, LABBEY Aimée Delphine (1836-1872) doit figurer dans 7 recensements.(Elle n'était pas encore née lors de celui de 1836).

1841: Elle vit chez ses parents à Cambremer (recensement p24).

1846: Elle vit chez ses parents à Cambremer, Montaval (recensement de Cambremer p10).

1851: Elle habite à Cambremer le Bourg, elle est domestique chez LEBART Philippe 37 ans, propriétaire, Maitre Chapelier et DIZEY Marie Zoé 35 ans. (Recensement de Cambremer p17).

1856: Non retrouvée sur Cambremer et les communes alentours, ce serait pourtant une information précieuse de connaitre sa résidence, sans doute sous le statut de servante, 2 ans avant la naissance de sa fille.

1861: Elle vit avec son époux à Cambremer avec leurs enfants (du premier mariage de l'époux mais sans Célestine Albertine, ce que l'on a vu précédemment). (Recensement de Cambremer p8).

1866: Elle vit avec son époux et leurs enfants à Cambremer, Le Bourg (Recensement p3).

1872: Elle vit avec son époux et leurs enfants à Cambremer (Recensement p8).

Nous obtenons ainsi grâce aux recensements des fragments de vie de ces deux femmes. Cela permet de découvrir que LABBEY Célestine Albertine n'est pas restée à Cambremer toute sa vie comme les registres d'état civil semblait l'indiquer. Pour sa mère Aimée Delphine, il reste a retrouver sa trace dans les recensements de 1856, ce qui permettrait peut-être de faire une belle découverte dans cette investigation familiale.
Les recensements de 1896 et 1901 indique que LABBEY Célestine Albertine et PINCON Arsène Constant vivent sous le même toit. Mon arrière grand père étant né en 1897, il est donc envisageable que son père soit PINCON Arsène Constant. Si ce dernier est le père, pourquoi il n'y a pas eu reconnaissance de l'enfant? Il faut savoir que PINCON Arsène Constant était toujours officiellement marié avec LEPERCHEY Clémentine Victorine, mariage ayant eu lieu le 18 janvier 1870 à Saint Pair du Mont. Les recensements indiquent qu'ils ont vécu ensemble à Saint Pair du Mont jusqu'en 1886. A partir du recensement de 1891, LEPERCHEY Clémentine Victorine vit seule à Saint Pair du Mont jusqu’à son décès dans cette commune le 25 juillet 1914, l'acte indique qu'elle est veuve de PINCON Arsène Constant. Par ailleurs l'acte de décès de PINCON Arsène Constant, décédé le 27 avril 1913, indique qu'il est époux de LEPERCHEY Clémentine Victorine. Ces éléments apportent la preuve qu'ils sont restés mariés. PINCON Arsène Constant a donc d'abord vécu seul en 1891, à Cambremer, comme l'indique le recensement de la commune avant de vivre en concubinage avec LABBEY Célestine Albertine. Etant toujours officiellement marié, il ne pouvait donc pas reconnaître un éventuel enfant illégitime.

On peut aussi en savoir plus sur leur environnement grâce aux témoins présents dans les actes.

Sources: Archives du Calvados en ligne, Archives du diocèse de Bayeux et Lisieux.

Le café restaurant de Pennedepie

Sur des cartes postales anciennes, on retrouve différentes vues du café restaurant de Pennedepie, aujourd'hui le moulin Saint Georges.
Pennedepie. Café Laurent MAUTOR. Tampon postal de 1913.
Laurent Auguste MAUTOR est né à Pennedepie le 10 août 1879, fils de Pierre Désiré MAUTOR, charron et de Julia Duval. Laurent MAUTOR s'est marié le 23 septembre 1906 à Pennedepie avec DUCHEMIN Marie Juliette Clémence (née en 1881 à Pennedepie). Laurent MAUTOR fut également Maire de la commune de Pennedepie. Il est décédé dans cette commune le 6 février 1946.

Un veau phénomène

 Une vache appartenant à M. Laurent Mautor, propriétaire à Pennedepie, a mis bas, jeudi, un veau phénomène. L'animal était cynocéphale, avec un œil immense au milieu du front ; une bouche déformée se trouvait en dessous de deux tètes soudées en une seule et ayant quatre oreilles. Une trompe nasale était au-dessous de l'œil ; l'un des pieds postérieurs était bot, la queue était rudimentaire. L'ensemble avait un aspect plutôt hideux. Ce monstre n'était pas arrivé à terme. On en voit rarement ainsi conformés, aussi M. Bansse, vétérinaire, l'a-t-il envoyé à l'Ecole vétérinaire de Lyon, pour prendre place dans la collection que possède déjà cet établissement.
L’Echo Honfleurais du 14 mars 1914



Pennedepie. Café Restaurant Oscar BAILLEUL, dans les années 1930.
Oscar Florentin BAILLEUL est né à Saint Romain de Colbosc le 28 août 1875, fils d'Auguste Paul BAILLEUL et de Marie Désirée PREVOST, cultivateurs. Oscar BAILLEUL s'est marié au Havre le 3 septembre 1904 avec DUROSAY Suzanne Caroline Juliette (née en 1882 au Havre). En 1895, sa fiche matricule indique qu'il exerce la profession de caviste.

Années 70-80?

Le moulin Saint Georges en 2008

Le moulin Saint Georges en 2016

samedi 16 février 2019

Deux accidents mortels à Trouville sur Mer en mai 1895

Lors de recherches dans la presse ancienne, voici deux tristes faits divers ayant eu lieu à Trouville sur Mer qui m'ont interpellé, j'ai donc voulu en faire part sur cet article.


Trouville. Une femme Célestin Dot, journalière à Trouville, rue d'Aguesseau, avait placé sa jeune enfant, une petite fille de 2 ans, dans une brouette, pendant qu'elle se consolait, selon son habitude, dans un des débits du carrefour d'Aguesseau, rue de Pont-l’Évêque. Un lourd tombereau, chargé de sable, conduit par un nommé Dubois, Amand, vint à descendre la rue, et, avant que le charretier eût pu arrêter son attelage, la brouette dans laquelle se trouvait la pauvre petite fille fut renversée, et, l'enfant allait passer sous une des roues du lourd véhicule, quand le conducteur, voyant le danger, put arrêter la marche de ses chevaux. Malheureusement, l'enfant se trouvait néanmoins serrée contre le sol, un ouvrier boulanger, M. Lérondelle, pour la dégager, dut faire subir à la roue un mouvement rétrograde. La petite fille fut portée aussitôt chez le pharmacien le plus proche, qui lui donna des soins ; mais une heure après elle expirait.
L'opinion publique blâme énergiquement la conduite de la femme Célestin Dot, dans cette pénible circonstance. 

Le Pays d'Auge du 1er mai 1895

La petite fille s'appelle DOT Françoise Désirée, elle est décédée à Trouville sur Mer donc, le 23 avril 1895 à l'âge de 2 ans et demi. Elle est née à Deauville le 1er août 1892. Elle est fille de DOT Célestin Marcel qui est charron, menuisier et de LEBECQ Désirée Zoé.



Trouville.  Accident. Mardi dernier, vers 6 heures du soir, un bien triste accident est arrivé dans la maison occupée par les époux Harel, rue de la Mer. Un nommé Canu, Georges, âgé de 26 ans, demeurant impasse Chartier, à Trouville, était occupé aux réparations de ladite maison pour le compte de MM. Lefranc, entrepreneurs de menuiserie. Il était monté dans une échelle à environ 2 m. 50 de hauteur, lorsque celle-ci vint à glisser. Canu perdit l'équilibre et tomba à la renverse sur un baril qui se trouvait près de l'échelle. Dans sa chute, le malheureux ouvrier s'est fait de très graves contusions à la tête et aux reins. Les témoins de cet accident, les nommés Costey et Saussey, maçons, s'empressèrent de conduire Canu à la pharmacie Truelle, où un premier pansement fut fait, mais vu l'état de ses blessures, son transport à l'hôpital fut jugé nécessaire. Malgré les soins qui lui furent donnés par les docteurs Couturier et Prévost, Georges Canu a succombé vendredi, dans la matinée. Il laisse une veuve dans un état intéressant. Ses obsèques ont eu lieu dimanche matin, à 8 heures, à Villerville, où le corps a été transporté.

Le Pays d'Auge du mercredi 8 mai 1895

CANU Georges Edouard est décédé à Trouville sur Mer le 3 mai 1895 à l'âge de 26 ans, il est né dans la même commune le 4 juillet 1868. Il est fils de CANU Amand Auguste, marin et de SELLE Héloïse Désirée. Il s’était marié quelques mois avant son décès à Villerville le 5 janvier 1895 avec DUFAY Marie Arthémise Adelina. Au moment du décès, sa femme est enceinte. Elle accouche le 6 novembre 1895 à Villerville d'un garçon, CANU Georges Auguste Louis.

 Sur le recensement de 1896, il y a une famille Harel Rue de la Mer. Le chef de ménage est HAREL Louis Aimé Gustave.

dimanche 10 février 2019

La Briqueterie Vivien à Equemauville au début du XXe siècle


Mon arrière arrière grand père a travaillé à la briqueterie Vivien à Equemauville.

BILLARD Victor Jules Aimé est né le 31 août 1868 à Equemauville, il se marie à Foulbec  le 5 juin 1897 avec MOULIN Léontine Blanche Amanda de 9 ans sa cadette. Le couple passe leur existence à Equemauville. Victor meurt à l’âge de 79 ans, le 19 juin 1948 à l’hôpital d’Honfleur des suites d’une fracture du col du fémur due à une chute devant l’église d’Equemauville alors qu’il jouait au jeu de palets.
Les recensements de population permettent d’avoir une idée sur la période pendant laquelle il a exercé la profession de briquetier. En 1901, il est journalier chez LEBEDEL Théodore. Sur les recensements du 31 mars 1906 et du 30 mars 1911, il est indiqué que le chef de ménage est briquetier chez Vivien.
Le recensement suivant d’après guerre, en 1921, Victor est désormais ouvrier agricole chez HUE Achille. Mon aïeul est donc briquetier au moins 5 ans.

Les registres d’état civil de la commune permettent d’affiner cette période grâce notamment aux indications sur les actes de naissance de ses 12 enfants. A la naissance des ses premiers enfants, Victor est journalier et les témoins n’ont, a première vue, pas de liens avec la briqueterie Vivien. A la naissance de son cinquième enfant, Victor, le 24 aout 1901 le père est toujours journalier, mais les deux témoins sont briquetiers QUESNEY Louis âgé de 37 ans et DALIGNE Jules âgé de 31 ans. Simple coïncidence? Victor travaillait déjà à la briqueterie? C’est sur l’acte de décès de sa mère le 19 juillet 1903 ou Victor est déclarant âgé de 34 ans et indiqué pour la première fois briquetier. Quelques jours avant, a la naissance de son sixième enfant, le 8 juillet 1903, Victor est indiqué être journalier, les deux témoins sont briquetiers HALBY Amédée âgé de 27 ans et DALIGNE Jules âgé de 34 ans. Il semble donc avoir changé de métier à ce moment là ou plus probablement il exerçait les deux activités de journalier et briquetier pour subvenir aux besoins de la famille. Le 26 août 1904, il est indiqué briquetier dans l’acte de décès de son fils Raymond âgé de 4 ans.
Il est indiqué briquetier lors de la naissance son enfant suivant,  son septième enfant, mon arrière grand-mère Victorine, née le 6 décembre 1904.
Il est toujours briquetier à la naissance de son enfant suivant le 4 février 1908, François, un des témoins est HALBY Louis âgé de 40 ans, contremaître de briqueterie. Ensuite il y a la naissance de Jean le 16 avril 1910. Comme attendu Victor est briquetier. Les 2 témoins sont briquetiers également QUESNEY Louis âgé de 45 ans et BLOT Lucien âgé de 32 ans.
A la naissance de Marguerite le 8 mai 1911, son père Victor est toujours briquetier. Un des témoins est briquetier, DALIGNE Jules âgé de 42 ans. Le second témoin est VIVIEN Jean, négociant âgé de 21 ans. Ce dernier est le fils de la patronne de la briqueterie.
Marie est née le 13 janvier 1913, Victor n’exerce plus le métier de briquetier mais celui de journalier, un des témoins est POISSON Georges, briquetier âgé de 34 ans.
Enfin à la naissance de la petite dernière, le 14 mars 1916, Victor est indiqué être ouvrier agricole.
Victor et son épouse sont indiqués journaliers domiciliés à Equemauville lors du mariage de leur fille aînée Eva à Paris le 25 octobre 1919.
Mon arrière arrière grand père a donc travaillé à la briqueterie VIVIEN au moins 8 ans, de 34 à 42 ans.


 Un relevé des recensements de 1906 et 1911 de la commune d’Equemauville permet d’identifier les employés de la briqueterie et ainsi avoir une idée de ce qu’a pu être l’environnement de travail de mon aïeul.

Recensement d’Equemauville de 1906


Les briquetiers à la briqueterie VIVIEN :

GALOPIN Charles né en 1886 à Equemauville
QUESNEY Louis né en 1864 au Torpt
DALIGNE Jules né en 1867 à Equemauville
NOGRET Ferdinand né en 1856 à Equemauville
HALBY Amédée né en 1876 à Equemauville
BILLARD Victor né en 1868 à Equemauville
BLOT Lucien né en 1878 à Trouville
HAMON Pierre né en 1853 à Honfleur
MULET Eugène né en 1875 à Beuzeville
LEROY Constant né en 1845 à Equemauville
RUFIN Georges né en 1861 à Barneville
GRAINVILLE Albert né en 1880 à Fourneville
BELLENGER Auguste né en 1862 à Vasouy
SENOZE Jules né en 1878 à Benerville

Les autres corps de métier à la briqueterie VIVIEN :

DUFAY Emma née en 1857 à Honfleur est patronne de la briqueterie
LEGOURDIER Auguste né en 1836 à Barneville est maréchal
MERIGOT Louis né en 1870 à Commantry (Allier) est mécanicien
LINTZ Louis né en 1855 à Honfleur est contremaitre d’usine
LEROY Isidore né en 1864 à Equemauville est journalier
MARTIN Amand né en 1850 à Barneville est journalier
PAILLOT Ferdinand né en 1866 à Barneville est domestique
FAMETTE Augusta née en 1879 à Genneville est servante

On remarque qu'a l'époque les ouvriers vivaient près de leur lieu de travail.
On trouve aussi sur le recensement de 1906 de Barneville la Bertran, commune à proximité, DUCHEMIN Victor né en 1851 à Hennequeville qui est briquetier chez VIVIEN.

Recensement d’Equemauville de 1911


Les briquetiers à la briqueterie VIVIEN :

GILLES Eugène né en 1890 à Conteville
LEROY Constant né en 1844 à Equemauville
QUESNEY Louis né en 1864 au Torpt
QUESNEY Julien né en 1891 à Ablon
GALOPIN Charles né en 1886 à Equemauville
BILLARD Victor né en 1868 à Equemauville
POISSON Georges né en 1879 à Pennedepie
BELLENGER Auguste né en 1862 à Vasouy
DALIGNE Jules né en 1869 à Equemauville
YGOUF Désiré né en 1878 à Torteval
DAVID Eugène né en 1875 à Barneville
BRIERE Pierre né en 1879 à Ablon
QUERUEL Edmond né en 1890 à Barneville

Les autres corps de métier à la briqueterie VIVIEN :

DUFAY Emma né en 1857 à Honfleur est patronne de la briqueterie
VIVIEN Jean né en 1889 à Equemauville fils de la précédente travaille à la briqueterie
GILLES Léon né en 1867 à Conteville est journalier
HALBY Louis né en 1867 à Honfleur est contremaitre
LEROY Isidorine née en 1848 à Equemauville est journalière
LEROY Isidore né en 1860 à Equemauville est charretier
MERIGOT Louis né en 1871 à Commantry (Allier) est mécanicien
PAILLOT Louis né en 1886 à Barneville est domestique
FAUVEAU Charlotte née en 1899 à Fourneville est servante

On retrouve bien dans ces recensements les témoins cités dans les actes de naissance des enfants de Victor BILLARD et de MOULIN Léontine.
Sur la période 1897-1918 des registres de naissance d’Equemauville, Victor est cité témoin une seule fois, à la naissance de QUESNEY Albert Léon le 12 mars 1905, fils de QUESNEY Louis Julien âgé de 41 ans, briquetier et de BLONDEL Victorine Léontine âgée de 40 ans. Il est briquetier tout comme le second témoin DALIGNE Jules.
QUESNEY Louis et mon arrière arrière grand père BILLARD Victor avaient sans doute des liens d’amitiés, Louis a également été témoin d’une naissance d’un enfant de Victor à 2 reprises.

On retrouve DALIGNE Jules une nouvelle fois, celui-ci est souvent témoin dans les registres d’Equemauville de cette période. Il l’est d’ailleurs à trois reprises lors des naissances des enfants de Victor.